25.11.21

L’équipage du maxi-trimaran Sails of Change reporte son départ

Après avoir analysé les fichiers météorologiques, le team Spindrift a décidé de reporter son départ pour une quatrième tentative sur le Trophée Jules Verne. En effet, les conditions météorologiques dans l’Atlantique Sud s’annoncent moins intéressantes que celles analysées mercredi soir.

Tout l’équipage était prêt ce jeudi matin, à quitter le ponton de La Trinité-Sur-Mer, à prendre la mer et à s’élancer devant le phare de Créac’h dans la journée. Car la prochaine position de l’anticyclone des Açores reste favorable à une « descente » très rapide vers l’équateur grâce à un flux puissant de secteur Nord à Nord-Est. Le problème se situe ensuite car les dépressions brésiliennes cessent leur déplacement vers les Kerguelen pour laisser place à des « bulles » de hautes pressions sans vent stabilisé …

© Chris Schmid / Spindrift

Une nouvelle attente

Les neuf équipiers qui entourent Dona Bertarelli et Yann Guichard étaient donc présents à La Trinité-Sur-Mer, prêts à en découdre, mais il leur faudra patienter encore plusieurs jours au moins pour que la situation météorologique tant dans l’Atlantique Nord que dans le Sud redevienne favorable. Rappelons que le meilleur temps WSSRC (World Sailing Speed Record Council, en charge de valider les records internationaux) entre Ouessant et l’équateur est toujours détenu par Spindrift 2 mené par Yann Guichard et son team en 2019 (4j 20h 7’) et que celui de la traversée de l’Atlantique Sud est attribué à Francis Joyon et son équipage sur IDEC Sport en 2017 (7j 02h 23’)…

« C’est le propre des records et le Trophée Jules Verne est devenu très difficile à battre ! Surtout que les fichiers météorologiques américains et européens convergent : il faudrait faire le grand tour de l’anticyclone de Sainte-Hélène, éviter les glaces qui sont proches de la Géorgie du Sud et finalement atteindre la longitude de Bonne-Espérance en treize jours… Sails of Change pourrait franchir l’équateur en moins de quatre jours et demi, mais si la configuration dans l’Atlantique Sud était encore favorable hier, elle ne l’est plus aujourd’hui. Surtout que les dépressions dans les mers du Sud ont en sus une trajectoire très basse au lieu d’aller vers l’Est : la traversée de l’océan Indien s’annonçait laborieuse. » précisait Yann Guichard jeudi matin après avoir consulté les derniers fichiers météorologiques avec son routeur à terre (Jean-Yves Bernot) et son navigateur à bord (Benjamin Schwartz).

© Eloi Stichelbaut / Spindrift

Car il faut être certain à plus de 90% d’atteindre le Cap de Bonne-Espérance en moins de douze jours pour espérer remporter le Trophée Jules Verne… Ce qui ne serait pas le cas pour cette tentative : il y a trop peu de chances d’accrocher une dernière dépression brésilienne au bout d’une semaine de mer ! Reste que l’équipe est toujours sur le qui-vive pour s’engager sur un tour du monde sans énergie fossile (une première !) et pour défendre les couleurs de Sails of Change, portant haut la campagne de « 30×30 » (appel mondial pour protéger au moins 30% de l’océan et de la terre d’ici 2030). Rendez-vous est pris pour une nouvelle tentative ces prochains jours…

Equipage 2021 du maxi-trimaran Sails of Change

Yann Guichard – Skipper
Dona Bertarelli – Reporter embarquée 
Benjamin Schwartz – Navigateur
Jacques Guichard – Chef de quart
Xavier Revil – Chef de quart
Duncan Späth – Barreur / Régleur
Grégory Gendron – Barreur / Régleur
Julien Villion – Barreur / Régleur
Thierry Chabagny – Barreur / Régleur
Jackson Bouttell – Numéro 1
Yann Jauvin – Numéro 1


Jean-Yves Bernot – Routeur à terre

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