Après la prise en main du bateau et les premiers entraînements sur le lac suisse, l’équipe Spindrift s’élance pour une nouvelle saison en TF35 avec la Realstone Cup For Léman Hope à Nyon, la première manche du circuit du 19 au 22 mai. Objectif ? Bien figurer d’entrée pour débuter de la meilleure des manières. Yann Guichard, skipper du bateau, en détaille les enjeux.
La préparation, le plein de confiance
« Depuis la reprise des entraînements sur le Léman, mi-avril, nous avons eu des conditions superbes. Cela nous a permis de nous remettre en route et de retrouver nos automatismes après plusieurs mois sans naviguer. Nous prenons tous beaucoup de plaisir à bord de ce bateau incroyable, capable de voler dès 7 à 8 nœuds de vent, au près comme au portant. En termes de sensations, c’est magique ! Nous naviguons à son bord depuis deux ans mais le plaisir est toujours aussi fort dès qu’on embarque et qu’on se retrouve. »
L’équipage, jeune et déterminée
« L’un des atouts majeurs de notre équipe, c’est sa jeunesse. Par ailleurs, nous avons misé sur la stabilité (seulement un équipier changera par rapport à la saison dernière). Je trouve ça très pertinent et agréable de partager des expériences, de rassembler des gens d’univers différents qui se battent pour une cause commune. On prend beaucoup de plaisir ensemble, d’autant qu’on se tire tous vers le haut. À l’entraînement, même si tout est toujours perfectible, nous constatons une progression dans les performances du bateau, la complémentarité entre chacun. Nous avons une meilleure maîtrise et une compréhension plus globale du bateau. »
La concurrence et sa « part d’inconnu »
« Il y a forcément une part d’inconnu : nous ne nous sommes pas confrontés aux autres équipages depuis la fin de l’année dernière. Surtout, de nombreux changements ont été constaté au sein des équipes et cela rend plus difficile d’établir une hiérarchie au préalable.
On se doute que Realteam Sailing et Alinghi Red Bull Racing, les deux équipes les plus performantes en 2021, seront à nouveau sur le devant de la scène. Nous ferons tout pour viser le podium et nous appuyer sur le travail réaliser à l’entraînement pour tout donner. Le jeu s’annonce néanmoins très ouvert entre les sept équipages. On ressent forcément de l’impatience à vouloir savoir où on se situe par rapport aux concurrents et déterminer ainsi ce sur quoi nous devons progresser. »
La saison à venir et le Bol d’or en ligne de mire
« La saison va être courte et condensée avec quatre manches entre fin mai et mi-juin. Cela oblige à être dans le coup dès les premiers jours, dès les premières régates. Si nous voulons nous battre pour les places d’honneur, on ne peut pas se permettre de faire des contre-performances. L’objectif, c’est donc de se donner au maximum. Pourtant, nous savons qu’il y a de nombreuses incertitudes, que la part de chance est importante et qu’il faut que toutes les planètes soient alignées pour nous imposer. Mais ça fait partie de la beauté de ces courses. Et puis, nous gardons un but précis : le Bol d’or Mirabaud, le 11 juin prochain. C’est assurément ce qui me fait le plus vibrer. »
La Realstone Cup for Léman Hope, la première marche
« Nous sommes tous très heureux de nous retrouver à Nyon pour débuter la saison. L’ambiance sera forcément plus chaleureuse avec un environnement sanitaire moins stricte que l’année dernière. Il y aura davantage de partage, d’échanges. Sur l’eau, on retrouve le Léman : il ne peut pas y avoir meilleur cadre pour s’expliquer entre TF35. Le format change légèrement puisqu’il y aura 4 jours de régate et non 3 comme l’an dernier. Cela donne l’opportunité de disputer plus de manches, surtout si les conditions ne sont pas au rendez-vous. »
