Depuis mardi, les entraînements s’enchaînent sur le Léman, sept mois après la fin de la saison dernière. Un retour aux sensations uniques offertes par ce foiler et l’occasion de préparer avec enthousiasme la reprise des compétitions, dans un mois à Nyon en Suisse.
Il y avait un mélange d’excitation, presque une forme d’impatience, à retrouver les petites habitudes du bord. Mardi dernier, après cinq jours de montage du TF35, l’équipage Spindrift a enfin hissé les voiles sur le Léman. Et tout était au rendez-vous : des conditions idéales (une brise légère), de belles vitesses de pointe en étant juché sur les foils, le tout encadré par les montagnes qui surplombent le plus grand lac alpin. « Les sommets sont enneigés depuis samedi, explique Yann Guichard. Voler au-dessus de l’eau dans un tel décor après sept mois d’attente, c’est presque magique ».
« Un côté équilibriste en permanence »
Yann poursuit : « c’est toujours un moment spécial de retrouver l’équipe, le bonheur de la navigation et la capacité de voler dès qu’il y a le moindre souffle de vent sur le lac ». « Ce qui est passionnant, c’est de fabriquer notre propre vent, complète-t-il. Il y a un côté équilibriste en permanence à s’attacher à rester sur les foils et à assurer les manœuvres qui obligent à une cohésion de chaque instant ».
Cette première semaine d’entraînement a donc valeur de retour aux sources puisque le catamaran à foils n’avait plus touché l’eau depuis l’automne dernier. Cet hiver, un intense travail de maintenance a été réalisé et une attention particulière apportée aux quatre foils qui le maintiennent hors de l’eau. « L’équipe s’est mobilisée pendant plusieurs semaines pour réaliser ce travail d’entretien et de renforcement ». Yann précise : « afin que la glisse soit parfaite, notamment pour les appendices qui sont des pièces techniques et fragiles, il faut que ça soit comme pour le carénage d’un avion, qu’il n’y ait pas de rayure, de bosse ou d’imperfection. On a donc réalisé tout un travail de peinture, d’état de surface et réaliser les petites réparations afin que le bateau soit dans les meilleures conditions possibles ».
Objectif podium !
Ensuite, le bateau, entièrement démonté, a été transporté à bord d’un container jusqu’en Suisse. Une équipe de cinq personnes s’est ensuite affairée à « remonter le puzzle » dixit Xavier, responsable du programme TF35. Progressivement, le navire a pris forme avec ses 15 mètres de long, 8,50 mètres de large, son mât transporté en deux parties, ses appendices et son trampoline à tendre avec application. Puis, place à l’équipe navigante, formée de six navigants, qui a pris le relais pour les premiers entraînements, jusqu’à ce dimanche. Deux d’entre eux en profitent pour passer des tests et se familiariser avec l’équipe, en vue d’une future intégration dans le collectif.
L’objectif de cette session d’entraînement et de la seconde organisée début mai est « de retrouver les automatismes au sein de l’équipage pour réaliser les manoeuvres à la perfection et être ainsi aux avant-postes en course », souligne Yann Guichard. Des aspects qu’il faudra maîtriser avant la première des six épreuves prévues cette saison, à Nyon avec la Realstone Cup for Léman hope, du 19 au 22 mai prochain. « Nous ferons tout pour naviguer proprement et viser un podium », confirme Xavier.
Dans le même temps, toute l’équipe de Spindrift se prépare à un autre challenge : la possibilité, si les conditions météorologiques le permettent et si l’opportunité se présente, de profiter du mois d’entraînement en mai afin de tenter un des records officiels du WSSRC. « Le programme en TF35 est complémentaire parce que nous en profitons pour renforcer la cohésion d’équipe qui est nécessaire lorsqu’on tente des records », décrypte Yann.
À suivre
Jusqu’à dimanche 17 avril : 1ère session d’entraînement
Du lundi 18 avril au dimanche 15 mai : Entraînement sur le maxi-trimaran
Du lundi 2 au vendredi 6 mai : 2e session d’entraînement
Du 16 au 18 mai : 3ème session d’entraînement
Du jeudi 19 au dimanche 22 mai : Realstone Cup for Léman hope
