Sails of Change ne partira plus cette année : le stand-by qui dure depuis plusieurs mois à Brest s’achève car les conditions météos n’ont pas été favorables cet automne, ni cet hiver…
Ce sera pour une autre fois ! Sails of Change n’a pu s’engager sur ce parcours autour du monde cette année, tout comme d’autres prétendants. La raison se justifie par des situations météorologiques peu propices à un tour du monde à la voile : le Trophée Jules Verne n’est pas pour autant abandonné puisque l’équipage reste toujours prêt à en découdre.
Il faut bien arrêter le stand-by un jour !
« Nous effectuerons un retour en convoyage de Brest aujourd’hui pour retrouver notre base à La Trinité-sur-mer. Nous avons eu beau reculer notre stand-by, il n’y a jamais eu d’opportunités météorologiques… » précise Yann Guichard. « Nous avons poussé la date limite le plus possible, mais rien ne se présente encore ces prochains jours. Le problème n’est plus de franchir l’équateur en moins de cinq jours (le meilleur temps est toujours détenu par l’écurie en 4 jours 19 heures 57 minutes) mais d’atteindre la longitude du cap de Bonne-Espérance aux alentours de douze jours ! »
Francis Joyon et son équipage avaient en effet bénéficié de conditions très favorables dans les mers du Sud et il faut donc avoir du « gras » avant d’entamer l’océan Indien. « C’est une décision difficile mais il faut bien arrêter un jour et passer à autre chose. Il y a forcément de la déception et il faut envisager la suite. Avec Dona (Bertarelli), nous avons rassemblé l’ensemble des navigants et des membres de l’équipe technique ce mardi midi : ce fut un moment fort ! »
« Cela fait dix ans que nous préparons ce Trophée Jules Verne, et à chaque fin de tentative ou de stand-by, il faut savoir tourner la page… L’émotion reste intacte et c’est toujours aussi difficile ! Ce que nous avons construit avec toute une équipe autour de nous ne peut se déliter » partage Dona Bertarelli.
Il faut bien comprendre que dans le Grand Sud, ce sera désormais l’automne, donc des dépressions plus rapides, plus violentes, des nuits plus longues, et des mers plus hachées ne permettant pas de naviguer à des vitesses permettant d’envisager de battre le record. Et de plus cette année, des icebergs dérivant plus haut en latitude, « dans le Pacifique ». Il aurait donc fallu augmenter la distance à parcourir… Sans pour autant que le temps à battre diminue. « Le record reste. Même s’il est battu, il y aura toujours quelqu’un pour l’améliorer un jour ! C’est cela la beauté d’un record… » déclare le skipper de Sails of Change.
Dorénavant, l’équipe se prépare pour une nouvelle saison de compétitions en TF35 qui vont débuter dès la mi-mai sur le Léman.
Copyright Photo J Vapillon – SPINDRIFT